Pendant mes vacances de Têt, j'ai profité d'un passage d'une journée à HCMV pour aller faire un tour à Cu Chi, zone de combats pendant la guerre contre les Français puis les Américains. Cu Chi abrite un vaste réseau de tunnels, d'abord creusés à l'époque de l'Indochine puis développés comme base du Viet Cong pendant le conflit américano-vietnamien. Wikipedia me souffle que les tunnels ont couvert jusqu'à 250km lors de ce second conflit.
C'est le deuxième site de ce genre que je visite après Dien Bien Phu en 2012. Le site en lui-même n'a rien d'exceptionnel, c'est une forêt relativement banale. Les tunnels, du moins la petite partie accessible aux touristes, ont été transformés en grosse attraction touristique, ce qui est assez étonnant. Notamment parce qu'on peut en profiter pour tirer à la mitraillette avec des armes du type de celles utilisées à cette époque. Pour ma part, j'ai enfilé mes bouchons d'oreilles (figurez-vous que les mitraillettes, ça fait un raffut pas possible) et j'ai attendu que les amateurs jouent avec leurs armes. Commémorer un conflit aussi ravageur et meurtrier en prenant plaisir à utiliser des armes à feu me parait légèrement de mauvais goût. Mais j'imagine que c'est une source de revenus touristiques comme une autre... Il y avait aussi une femme qui préparait des feuilles de riz (utilisées pour rouler en nems après) : ça se prépare comme des crêpes très fines, c'est ensuite cuit sur une plaque sur un barbecue, couverte d'un couvercle en bambou, puis mis à sécher au soleil.
A voir à Cuc Chi : les entrées de tunnel (des trous dans le sol, bien cachés !), des exemples de pièges et de trappes (l'imagination humaine dans toute sa splendeur destructrice), des mannequins mis en scène avec des uniformes et des armes et pour finir il était bien sûr possible de passer dans l'un des tunnels. Claustrophobes, s'abstenir ! Celui que j'ai emprunté, qui était loin d'être le plus petit, permettait à peine de se tenir accroupi : on marche en se dandinant comme un canard. Dans d'autres tunnels il fallait ramper mais ceux-là ne sont pas ouverts au public. Je n'imagine pas comment des milliers et des milliers de soldats vietnamiens ont pu vivre là-dessous, sans lumières, en rampant sous terre pour se déplacer de salle en salle, sans savoir si les américains n'allaient pas trouver l'entrée ou la bouche d'aération d'un tunnel et balancer des grenades / bombes / gaz... Comme à Dien Bien Phu on se rend compte en visitant ces sites de la ténacité et du sens du sacrifice de ces soldats vietnamiens. D'un côté comme de l'autre on redoublait d'ingéniosité pour vaincre ou protéger ces tunnels, en envoyant des soldats-éclaireurs, des commando, des animaux, en bombardant et arrosant la forêt de napalm pour les uns et en dissimulant, piégeant, développant les tunnels pour les autres.
La zone démilitarisée de Hué est un autre site de vestiges de guerre, mais celui-là je n'aurais pas le temps d'aller le visiter !
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| Je n'ai pas l'air convaincue ! |
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| Je n'ai pas réussi à faire une photo correcte, entre les touristes vietnamiens qui me bousculaient et l'éclairage particulièrement mal conçu, mais ça donne une idée ! |
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| Mais il se moque de nous ! |
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| Préparation des feuilles de riz : le plat avec la pâte et la louche pour verser, la plaque sur le barbecue recouverte d'un couvercle en bambou, les feuilles qui sèchent sur la gauche. |
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| Un jacquier, avec les gros fruits très parfumés (ceux-là sont encore tous petits !!!) qui poussent un peu partout, sur les branches et sur le tronc... |
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