A bientôt !

Mon ordinateur (avec un écran décent pour trier les photos + photoshop) m'ayant honteusement lâché, pour cause de coupure d'électricité intempestive, je ferais de la mise à jour de blog quand j'aurais réussi à refaire marcher la bestiole !  (merci de compatir et de faire un gros bouuuuuuh tous en cœur à Windows qui n'est décidément pas fait pour les pays en développement et autres aléas électriques !).

Quand aux photos de mes voyages hors-Vietnam (deux voyages au Laos, deux passages éclairs à Séoul, un voyage à Hong-Kong  et un voyage au Cambodge) j'avais de toutes façons prévu de vous les montrer cet été une fois tranquillement rentrée en France...

A bientôt !

La vallée de Mai Chau

Ça faisait un moment que j'avais envie d'aller jeter un coup d’œil à l'ouest, dans une vallée réputée pour ses paysages de rizières verdoyantes (et son alcool de riz). Mai Chau se trouve sur la belle route des montagnes de l'Ouest (Dien Bien Phu par exemple) mais n'est pas très éloignée de Hanoï, ce qui en fait un lieu de villégiature fort prisé pour les Occidentaux ou les Vietnamiens en quête d'un weekend en famille.

J'ai fait comme tout le monde, excursion en famille (puisque j'étais accompagnée de ma tante Annie et de deux de ses amis ainsi que de la petite-amie-du-frère-d'une-très-proche-amie) sur deux jours ensoleillés d'avril. Nous avons voyagé en voiture jusque Mai Chau ; sur place il est possible de se déplacer à pied où en vélo, la vallée est plate. Notre voiture a fait un arrêt sur un petit marché, où l'on pouvait acheter du riz gluant cuit dans des tubes de bambou. Les tubes sont évidés, remplis de riz, bouchés avec des feuilles et placés au dessus d'un feu ; il faut alors verser de l'eau dans le tube au fur et à mesure de la cuisson. Riz gluant, fruits et légumes, orchidées mais aussi cochons morts ou vifs étaient en vente.

La vue sur la vallée en contrebas, depuis notre pause au marché

Jouer au gendarme et au voleur c'est bien mieux en costume !

  

Cochons enfermés dans des cages en bambou, sur le marché

"Vous prendriez bien une tête de cochon avec votre salade, non ?"

Tubes de riz gluant

Une fois arrivés à Mai Chau, nous n'avons pas été déçus : la vallée est aussi verdoyante qu'on peut l'imaginer, il n'y a qu'une route principale et c'est calme et ensoleillé à souhait ! Le village est en plein milieu de la rizière, avec des petits chemins de terre qui partent vers les petits hameaux voisins. Notre premier jour, nous nous sommes baladés dans la rizière, sur des chemins ou sur les bordures des parcelles (gorgées d'eau, supportant à peine notre poids) et avons visité le village le plus touristique du coin, qui est "sacrifié" au tourisme. En effet, c'est là que sont concentrés les magasins de souvenir et les auberges, c'est la destination des cars de touristes. Les autres villages sont beaucoup plus préservés. C'est assez malin en fait de partir du principe que la vallée sera beaucoup visitée et donc d'encadrer les flots de touristes dans un seul village. Nous avons aussi aperçu une sorte de village / resort / hôtel qui avait l'air complétement vide. Et bien sûr j'ai pris au moins trois mille photos de papillons et de libellules !

 

 

 

 

 

 

 

Les auberges, sur pilotis

 

 

 

 

Cette demoiselle a des cheveux vraiment longs !

 

Le village (?) fantôme et Annie la photo reporter !

Oeufs d'escargots

 

 

Rien n'échappe à mon téléobjectif !

 

 

Ceci est un bébé grenouille, de la taille de l'ongle de mon pouce, adorable !

Notre deuxième jour, rebelote : balade dans les rizières, pour visiter d'autres villages. Puis nous avons pris la route du retour, avec un détour à Hoa Binh, qui abrite une énorme centrale hydro-électrique. Cette centrale alimente en électricité une bonne partie du Nord et notamment de Hanoi.

 

 

Le Vietnam et la sécurité électrique...

L'éclairage public dans toute sa splendeur !

 

 

 

On y vient pour pêcher, ou en balade avec les (petits) copains !

Pêche au pied de la centrale

Pêche vertigineuse SUR la centrale

Oh mince je peux pas y aller avec ma charrette ou mon vélo à voile !

Et pour finir, conclusion en vidéo, une plante que j'aime beaucoup : la plante chatouilleuse (je n'ai aucune idée du vrai nom), dont les feuilles se rétractent en cas de danger (= dès qu'on la touche).

Artisanat : la laque

Quand j'étais à HCMV, le bus qui nous emmenait en excursion à Cu Chi s'est arrêté dans un magasin/atelier d'objets en laque. Je trouve ces objets, personnellement, particulièrement laids mais c’était intéressant de voir comment c'était fabriqué. Je ne désespère pas de trouver quelque chose de joli en laque un jour, pour l'instant je n'ai vu que la vaisselle et les cadres hyper kitsch...

Préparation des supports (ardoise ?)

 

 

Incrustation de nacre

Et voilà le résultat !

 

Cu Chi : vestiges de la guerre du Vietnam

Pendant mes vacances de Têt, j'ai profité d'un passage d'une journée à HCMV pour aller faire un tour à Cu Chi, zone de combats pendant la guerre contre les Français puis les Américains. Cu Chi abrite un vaste réseau de tunnels, d'abord creusés à l'époque de l'Indochine puis développés comme base du Viet Cong pendant le conflit américano-vietnamien. Wikipedia me souffle que les tunnels ont couvert jusqu'à 250km lors de ce second conflit. 

C'est le deuxième site de ce genre que je visite après Dien Bien Phu en 2012. Le site en lui-même n'a rien d'exceptionnel, c'est une forêt relativement banale. Les tunnels, du moins la petite partie accessible aux touristes, ont été transformés en grosse attraction touristique, ce qui est assez étonnant. Notamment parce qu'on peut en profiter pour tirer à la mitraillette avec des armes du type de celles utilisées à cette époque. Pour ma part, j'ai enfilé mes bouchons d'oreilles (figurez-vous que les mitraillettes, ça fait un raffut pas possible) et j'ai attendu que les amateurs jouent avec leurs armes. Commémorer un conflit aussi ravageur et meurtrier en prenant plaisir à utiliser des armes à feu me parait légèrement de mauvais goût. Mais j'imagine que c'est une source de revenus touristiques comme une autre... Il y avait aussi une femme qui préparait des feuilles de riz (utilisées pour rouler en nems après) : ça se prépare comme des crêpes très fines, c'est ensuite cuit sur une plaque sur un barbecue, couverte d'un couvercle en bambou, puis mis à sécher au soleil.

A voir à Cuc Chi : les entrées de tunnel (des trous dans le sol, bien cachés !), des exemples de pièges et de trappes (l'imagination humaine dans toute sa splendeur destructrice), des mannequins mis en scène avec des uniformes et des armes et pour finir il était bien sûr possible de passer dans l'un des tunnels. Claustrophobes, s'abstenir ! Celui que j'ai emprunté, qui était loin d'être le plus petit, permettait à peine de se tenir accroupi : on marche en se dandinant comme un canard. Dans d'autres tunnels il fallait ramper mais ceux-là ne sont pas ouverts au public. Je n'imagine pas comment des milliers et des milliers de soldats vietnamiens ont pu vivre là-dessous, sans lumières, en rampant sous terre pour se déplacer de salle en salle, sans savoir si les américains n'allaient pas trouver l'entrée ou la bouche d'aération d'un tunnel et balancer des grenades / bombes / gaz... Comme à Dien Bien Phu on se rend compte en visitant ces sites de la ténacité et du sens du sacrifice de ces soldats vietnamiens. D'un côté comme de l'autre on redoublait d'ingéniosité pour vaincre ou protéger ces tunnels, en envoyant des soldats-éclaireurs, des commando, des animaux, en bombardant et arrosant la forêt de napalm pour les uns et en dissimulant, piégeant, développant les tunnels pour les autres. 

La zone démilitarisée de Hué est un autre site de vestiges de guerre, mais celui-là je n'aurais pas le temps d'aller le visiter !

 

Je n'ai pas l'air convaincue !

Je n'ai pas réussi à faire une photo correcte, entre les touristes vietnamiens qui me bousculaient et l'éclairage particulièrement mal conçu, mais ça donne une idée !

 

 

Mais il se moque de nous !

Préparation des feuilles de riz : le plat avec la pâte et la louche pour verser, la plaque sur le barbecue recouverte d'un couvercle en bambou, les feuilles qui sèchent sur la gauche.

 

Un jacquier, avec les gros fruits très parfumés (ceux-là sont encore tous petits !!!) qui poussent un peu partout, sur les branches et sur le tronc...